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Par damdom le 4 Février 2016 à 20:35
Nous quittons Prince Georges le 3 Octobre avec huile et bougies neuves et descendons plein sud par l'Hwy 97. Nous suivons la Fraser River en compagnie des grues et des bernaches du Canada.
Quesnel
Tentés par son surpenant petit musée: un comme on les aime, rempli d'objets bien présentés et d'articles de journaux retraçant la vie locale au XIXème siècle. Encore une occasion de se plonger dans la vie des pionniers et le Golden rush dans la région en 1858.
Et n'oublions pas Mandy, la poupée hantée!
Nous regrettons de ne pouvoir visiter les grosses industries du bois présentes, mais elles sont en période de pleine activité, ce qui est visible par la multitude de camions de bois croisés.
Junction sheep Park
encore un écart sur notre route, on nous promet des mouflons ( bighorn).Cette zone est semi-aride, avec +40° l'été et -40° l'hiver!
qui a dit que la Colombie Britannique est humide, verte et boisée?
La rivière a creusé les parois de sable et roches volcaniques, sculptant des hoodoos (comme à Bryce). On pourrait se croire dans l'Utah, d'ailleurs, on retrouve nos vaches en open range sur le bord de la piste, et on observe 10 farouches mouflons.
Ici, les pierres nous ont mal accueillis. En arrivant, nous croisons un fou du volant qui nous projette un caillou: pare-brise en étoile! Combien de temps tiendra t-il? Nous ferons comme la plupart des gens ici, qui roulent avec des pare-brises fendus. Même les voitures d'occasion sont vendues telles-quelles.Ils roulent vraiment comme des boeufs: quelques centaines de mètres plus loin, un ours noir gît sur le bas-côté!
Et alors, Anne-Marie, elle fait quoi notre bonne étoile?
Le lendemain, une pierre sournoise nous perfore un pneu ( diagnostic du garage!). Là, nous réalisons que nous avons un crick, mais pas la manivelle...Je vous dresse le tableau: perdus sur une piste dont nous ignorons la destination exacte, plus beaucoup d'essence et crevés sans pouvoir utiliser la roue de secours... il n'y a plus qu'à attendre. Heureusement, c'est dimanche et il fait beau, promeneurs et chasseurs circulent. Nous en stoppons un qui n'est pas sûr de pouvoir nous aider, il n'a pas un Toyota, les accessoires ne s'adaptent pas. Enfin, il se décide à sortir tout son outillage et on peut bidouiller. Damien, sous la voiture descend comme il peut la roue de secours suspendue à un câble qui s'enroule. Ce pneu, enfin posé s'avère sous-gonflé!!! Ouf, notre canadien suréquipé a un gonfleur qui se branche sur l'allume-cigare. Et ça repart. Il nous indique la destination de notre piste, pas exactement celle espérée= un ralongi de 50 Kms... En cadeau, parmi nos porte-clés, il choisit un sifflet gravé d'une Tour Eiffel, estampillé Paris.
La veille, déjà hésitants, nous avions dû stopper un pick-up, dont le conducteur perplexe sur notre choix de piste, nous a proposé de le suivre jusqu'au ranch où il travaille. Nous y arrivons (30 Kms plus loin) au milieu de grands champs de luzerne arrosés. Au 5 octobre, ils font encore les fenaisons. Ce Gang Ranch, loin de tout, est relié au reste du monde par une autre piste traversant la Fraser River sur un grand pont suspendu. Le premier village à 30 Kms:
Nous atteignons enfin la cité nommée "100 miles" où nous devons finalement acheter un pneu neuf. L'occasion, le soir d'assister à un match de hockey sur glace. La vitesse du jeu est incroyable!
Le lendemain, repartis pour un nouveau détour au Parc provincial Wells Gray. Surprenant décor volcanique creusé de profonds et étroits canyons. Une chute parmi d'autres, atteint 140 m de haut! Malgré tout, seulement une infime partie du parc est accessible en auto. Une fois encore, nous passons 2 nuits en pleine nature (plus calme que Walmart ou un parking de ville!)
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Par damdom le 4 Février 2016 à 20:33
Histoire d'aller respirer l'air marin à l'ouest de l'ouest....et pour Damien de perdre ses jumelles dès le 2ème jour! C'est à Campbell River, sur le seawalk, qu'il les avait pour observer les canards harlequins et le lendemain, plus de jumelles! Outre leur valeur financière, il y a leur qualité (avec une vision crépusculaire idéale pour le suivi des chouettes chevêches du Gâtinais). Ce modèle ne se fait plus. Aussi, bien que lourdes, il y tient énormément. Un ornithologue sans jumelles, c'est comme un marcheur sans chaussures!
Les jours suivants sont moroses et au ralenti. Des questions: "comment ça s'est produit: oubli ou vol?" "Où en trouver d'aussi bien?", de la colère, des regrets.
On revient tourner autour de Campbell River avec une idée: poser des affichettes-maison:
On nous suggère une annonce sur Craiglist et on fait une déclaration à la Police.
Nous dormons à nouveau près de la rivière à saumons pour apercevoir des ours noirs et des aigles pêcheurs.
Heureusement, la beauté et les intérêts divers de cette grande île (500Kms sur 170) nous comblent.
Au centre, la montagne ( sommets +2000m), skiable. Des forêts aux arbres gigantesques et très vieux.
( Thuyas, Picéas, Douglas)
Des troncs pépinières.
Sera t-il avalé? s'échappera t-il?
Les rivières à saumons et les ours noirs, les lacs et les chutes, la côte sauvage et boisée, les rochers battus par les vagues, la mer, les fjords, les îles...
Les phoques, les otaries et les baleines...
une sortie en mer sous le soleil
Un coucher de soleil en observant une baleine, on se retourne, un ours noir passe derrière nous en quête de fruits de mer pour son diner, un grand héron bleu pose sur la plage.
Des fermes, des vignes, des pépinières....une campagne "comme chez nous, mais en mieux" .
Des villes accueillantes et artistiques et l'art d'Emily Carr
Mais aucune réponse à nos annonces!
Victoria. Capitale de la Colombie britannique.
So British!
Cottages fleuris, parcs à l'anglaise, en plein centre ville on se croirait à la campagne!
Des bâtiments historiques, beaucoup de boutiques, un quartier chinois.... un quartier flottant.
Nous y croisons un Marseillais en vacances, il nous fait rire car ce qui l'étonne: " vous avez vu, ici, ils font sagement la queue pour prendre le bus!".
C'est sûr, comme port et ville maritime, Victoria, c'est l'antithèse de Marseille (qui a son charme aussi!): larges avenues, des pistes cyclables, peu d'embouteillages, des stationnements...Nous, ce qui nous a étonnés et ravis, c'est ça:
des feuilles plein les rues et les trottoirs, c'est beau coloré et vivant. Quand on pense au mal que se donnent chez-nous, chaque automne, les jardiniers (privés et communaux) pour vite, vite les ôter sous peine de vives protestations.... on se dit que l'esprit de notre France est vieillissant et coincé.
Le 31 octobre nous assistons aux festivités d'Halloween.
Le 2 novembre, vers 14h, nous attendons notre ferry pour regagner les USA, la voiture est en place, les billets achetés. Par acquit de conscience, je regarde les mails... à Campbell River, Craig a trouvé nos jumelles! C'est à 250 Kms...
Nous devons quitter la file d'attente et décider de repartir vers le Nord. Nous arrivons le matin, et il nous rejoint avec les sacrées jumelles. Il refuse la prime et avait même passé des annonces dans le journal avant de trouver notre affichette, ce qui explique le délai de réponse qui nous fait faire bien des Kms. Il les a trouvées oubliées sur un banc! Nous sommes étourdis et stupides, attention en Amérique du Sud!
Après avoir testé l'honnêteté américaine (camper grand ouvert 2 fois pendant qu'on se promène), nous testons celle de nos amis canadiens et ne sommes pas déçus. Merci Craig, respect. Thanks again! Il s'est satisfait d'un de nos utiles porte-clés Tour Eiffel.
C'est donc le 3 novembre à 16 H30 que nous embarquons pour 1H30 de traversée vers les State.
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