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Par damdom le 5 Décembre 2015 à 17:35
En route vers la capitale, nous passons la nuit sur une plage. Là vivent 2 pêcheurs dans une cabane de bric et de broc, aussi nous allons nous présenter pour tâter le terrain. Ils n'ont pas l'air bien méchants, nous restons! Mais on ne se baignerait pas là, à l'arrière des élevages avicoles en compagnie des mouches....
et croix rituelles pour cérémonies, sur cette plage.
A Lima, nous pensons rencontrer un autre français expatrié, Pascal, que j'avais connu dans le Loiret....mais comme chaque fois que nous espérons croiser un compatriote, il est en vacances en France....Dommage, les gens qui habitent un pays sont une intéressante source d'informations sur la qualité de vie qu'il offre.De plus, Pascal est venu pour réaliser un projet utile: le traitement des eaux usées. Là, il y a du boulot avec tout ce qui
part dans les rivières et les déchets qui trainent partout...
une de ses réalisations, félicitations!
Nous traversons son quartier, pavillonnaire, agréable et vert, ce qui n'est pas le cas pour une grande partie de la ville.
Comme toutes capitales, Lima doit s'apprivoiser. Mexico, Bogota, Quito.... il faut trouver ses repères et en comprendre le fonctionnement routier, après, on gère le stationnement et les bivouacs. Les blogs proposent le quartier Miraflores pour la nuit, c'est le bord de mer chic, mais nous n'avons pas trouvé mieux qu'une rue pas très calme pour dormir et le lendemain nous avons gagné le centre ville. Nous squattons là un parking à l'arrière du grand musée de la Nation "incontournable" pour 2 jours et une nuit. Comme souvent, le grand musée "incontournable" est fermé pour cause de "remodelaciòn"...bon, OK, on a l'habitude! Il y a quand-même là une intéressante expo sur le Sentier Lumineux et cette difficile période "terroriste" vécue par le Pérou (1980-2000) entre mouvements maoïstes, marxistes- léninistes et répression parfois abusive par l'armée .
Devant, défilent des grévistes, chose très fréquente aussi au Pérou, retraités, fonctionnaires....
ici les gens expriment beaucoup leurs revendications dans la rue.
Nous visitons pêle-mêle des places, des églises.......
Place d'armes
Place San Martin
le jardin et les roses de la maison natale de Ste Rose de Lima...
et comme on ne s'avoue jamais vaincus, un bien intéressant musée archéologique en périphérie
Un Musée pour découvrir et admirer les tapis, sépultures, coutumes et poteries des Paracas, des Nascas, des Waris, des Incas, etc...
superbe tapis tombe paracas
déformation crânienne. Dès la naissance le crâne était enserré dans des bandeaux Des maitres dans l'art de la poterie
et des plaques et modelé de diverses manières.
Puis à travers des quartiers résidentiels ou plus miséreux en deçà de la PANaméricaine, nous quittons Lima et trouvons une plage pour la nuit. Nous y trouvons toilettes et douches froides....décidément on ne s'y fait pas, mais pas le choix!
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Par damdom le 1 Décembre 2015 à 19:59
Même si nous en parlons peu, bien sûr, nous en voyons.
Pour vous les décrire, nous attendions de les voir mieux !
Sur ce continent il y a possibilité de voir à la fois le plus petit et le plus grand des oiseaux diurnes volants (ce qui élimine autruches et nandous...).
Etonnants petits colibris qui se mesurent du bout du bec au bout de la queue, allant pour le plus petit de 6cm à 25cm pour les plus grands dotés de longs becs ou de longues queues.
Certes, nous n'avons pas vu les plus spectaculaires : les coquettes et les topazes, mais il nous ont toujours étonnés depuis le Canada jusqu'au détroit de Magellan.
Imaginez ce poids plume de quelques grammes qui peut vivre dans la chaleur tropicale comme dans le froid du paramo, jusqu'à 4600m....
Pour survivre, il lui faut consommer souvent du nectar sucré pour l'énergie et de petits insectes pour les protéines. Quand les conditions sont très mauvaises, il doit entrer en léthargie ou mourir....
Nous espérions bien observer le colibri austral ( Sephanoides sephanoides), c'est chose faite depuis le sud de Punta Arenas et encore sur l'île de Chiloé, butinant les fushias de Magellan.
A deux reprises, cette petite bestiole nous a donné bien du tracas :
-une première fois, dans le superbe parc Pumalin au Chili.
Un colibri avait eu la mauvaise idée d'entrer dans le local toilettes d'un camping et tentait de s'échapper par la verrière fermée du plafond, s'épuisant à battre des ailes contre la vitre comme un insecte. Trop haut pour l'aider, il nous aurait fallu une épuisette. Partis randonner 5 kms plus loin, nous sommes restés dormir au camping suivant. Le lendemain en repassant, nous le trouvons au sol mort d'épuisement et de froid. Zut, si nous étions revenus la veille au soir, nous aurions pu tenter de la sauver en le réchauffant et en lui donnant de l'eau sucrée....pas sûr,
-car deuxième expérience à peine plus concluante :
Sur l'île de Chiloé, en suivant le circuit des églises en bois, nous visitions un cimetière, ici les tombes sont des miniatures des maisons en bardeau colorées, jaunes, roses...Dans l'une de ces tombes, à nouveau notre colibri austral qui s'agite derrière une fenêtre, s'épuisant à battre des ailes . J'arrive à entrer et à l'attraper et Damien le réchauffe dans sa main pendant que je prépare de l'eau sucrée. Mais comment faire boire un colibri qui n'est pas habitué aux abreuvoirs ? Hé, Christiane et Dominique , le centre de sauvegarde ne nous enseigne pas à être spécialistes des colibris !
ceux-là sont habitués à l'abreuvoir, pas le nôtre.
Nous lui trempons le bec dans le breuvage sucré, il ne boit pas, mais ça filtre peut-être un peu. Il s'envole vers la haie en face où il n'y a malheureusement pas de fleurs à butiner. Il a du apprécier le traitement car il revient se poser à l'entrée du camper où nous pouvons l'attraper de nouveau et tenter un 2ème essai. Il ne boit toujours pas et cette fois s'envole pour de bon. S'il ne trouve pas très vite du nectar, il ne récupérera pas l'énergie perdue avant la nuit.
Sacré petit piaf si fragile et léger dans le creux de la main et pourtant si vaillant.
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Nous ne risquons pas de vivre la même expérience avec le Condor des Andes !
Longueur plus d'un mètre, envergure jusqu'à 3 m 10 soit le plus grand rapace diurne du monde.
Depuis notre première observation en Colombie, nous l'avons croisé en Equateur, au Perou, en Argentine et au Chili. Il fréquente les montagnes de 1800 à 5200m et en Patagonie, les zones côtières.
Pas facile à approcher, c'est en l'air quand il s'élève sans effort dans un courant d'air ascendant, qu'on le voit le plus souvent. Le soir quand les condors reviennent vers les parois abruptes où ils se réunissent en dortoirs, nous en avons vu jusqu'à 20 passer en planant. Ils choisissent de hautes falaises inaccessibles comme par exemple au-dessus de la quebrada del diablo quelques kms après Chile Chico ou sur la carretera australe un peu avant Villa Maniguales.
Pour avancer plus vite vers le sud, nous avions dû rater deux sites à condors notables :
- La vallée del Colca au Pérou où nous sommes retournés ensuite depuis le nord du Chili.
- La vallée encantada vers St Antoine de Bariloche en Argentine, bel et bien ratée.
Toutefois nous avons pu faire une belle observation d'un groupe de condors à Torres del Paine, cet impressionnant parc du Chili.
Attirés par des charognes ( proie abandonnée par un puma ou bétail mort). Ce jour là, ils arrivent en nombre sur un cadavre de mouton. Ils se nourrissent, tachant leur blanche collerette et repus vont digérer sur un rocher. L'observation aurait pu durer sans ce stupide chauffeur de minibus qui klaxonne pour voir...il a vu et nous aussi ...ils se sont tous envolés !
Après eux, ce sont les caracaras et quelques fois un renard qui finissent de nettoyer les carcasses.
Nous avions déjà observé les condors de Californie en Arizona en Californie et Basse-Californie, de taille similaire et tout aussi peu avenant que le condor des Andes avec leur tête de croque-mort chauve et ridé....le condor des Andes se distinguent par le chic de sa collerette de plumes blanches....et quels planeurs!
et
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Par damdom le 19 Novembre 2015 à 14:34
Dès le début de la parution de notre annonce sur Voyageforum, un acquéreur Uruguayen, Hans, s'est montré très intéressé par notre véhicule dont nous lui avions envoyé des photos. Mais inconvénient pour nous, il en demandait la livraison en Uruguay, ce qui nous a longtemps fait hésiter. Faute de trouver un acheteur sérieux au Chili et ayant reçu un acompte de 1000 US$ de Hans par Western Union, la décision est prise, nous livrons !
De Santiago à Montevideo, il y a au bas mot 2000kms :quitter le Chili et traverser l'Argentine en repassant les Andes en direction de Mendoza et ses vignobles. Puis,la pampa sèche du centre suivie de la pampa humide au climat tempéré océanique . Très vaste région fertile agricole où se côtoient d'immenses champs de soja, maïs, blé et prairies naturelles pour un élevage extensif bovin. C'est aussi une région chaude et très orageuse (plusieurs orages par jour et fortes pluies, qui expliquent les nombreux marais et étangs). Nous avons l'impression de traverser à la fois la Beauce et la Brenne, mais en bien plus grand. C'est pour nous l'occasion d'observer une riche et variée faune aviaire : nombreux canards, poules d'eau, grèbes, ibis, hérons garde-boeufs, cigognes, rapaces, perroquets et passereaux étonnants...
Nous voici arrivés au bord de l'imposant fleuve Parana où passent des cargos, à Rosario où nous bivouaquons à côté d'un couple de français et leurs 3 enfants. Ils sont partis pour 4 mois et eux aussi en fin de voyage, en route comme nous pour l'Uruguay où ils embarqueront leur véhicule à Montevideo. C'est là que nous devons rencontrer Hans, en croisant les doigts pour conclure notre vente et envisager le retour.
Nous n'aurons malheureusement pas le temps de profiter du nord-est argentin avec la région des missions jésuites et les célèbres chutes d'Iguazu.....pas de doute, le continent américain a encore bien des secrets à nous montrer....objets d'un futur voyage.
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Nous avons été informés de la tragédie du Bataclan....que font police et services secrets ?
Ils vous affichent photo et nom du responsable présumé....l'air de dire :
-« On savait bien qu'il en était capable....maintenant qu'il l'a fait, à vous de le trouver et de le dénoncer». Ces types là devraient être sous haute surveillance !
Nous vous joignons le courrier envoyé par un ami chilien :
Damián y Dominique
Lamento enormemente lo sucedido en París, les deseo los mejores deseo de paz y amor.
Que tengan un buen regreso a su país y que todo lo que les quede pendiente en Chile puedan terminarlo de buena manera.
Saludos
Alejandro Ludueñas
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Par damdom le 11 Novembre 2015 à 22:18
La veille, nous n'avions pas pu payer l'entrée de la forteresse de Paramonga, car le gardien n'ayant pas de monnaie, il n'a pas pu prendre notre billet...donc visite gratuite. Aujourd'hui, même topo...nous faisons un effort et trouvons de quoi payer une entrée pour deux...facile de faire des économies au Pérou.
Les monts, comme les lomas de Lachay, bénéficient de la brume côtière qui s'y dépose (surtout de juillet à novembre), créant un écosystème profitant de l'humidité.. Nous explorons donc à pieds les sentiers à la recherche de flore et faune particulières.
Damien est heureux d'être salué par la chouette des terriers
passereaux, colibris, buses....
perroquets...
et des végétaux et des insectes pour composer toute une chaine alimentaire avec bien d'autres que l'on n'a pas vu!
la reserve a été crée entre autre pour ce caesalpinia spinosa
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Par damdom le 11 Novembre 2015 à 21:23
C'est à travers un paysage de cultures et d'élevage dans la vallée du rio Supe
que nous nous dirigeons vers la cité de Caral, qualifiée de plus ancienne cité du continent.
Cette vallée fertile a été occupée de longue date, avec la création de nombreuses cités par les Carals (dont le nom réel n'est pas connu ) entre 2800 et 1800 av. JC. La plupart des cités sont encore en étude, mais la ciudadela est dotée d'un accueil luxueux et le tour se fait avec un guide obligatoire parmi de nombreux visiteurs.
monolithe lié à astre et calendrier agricole temples, pyramides à degré, habitations de l'élite
Cette civilisation, ayant essaimé, serait Mère des autres: Chavin, Chimu, Sechin....ils n'avaient pas l'usage de la poterie, mais des calebasses et cuisaient leurs aliments avec des pierres chaudes. Ils utilisaient le Quipu ( corde à noeuds pour la comptabilité) et les flûtes en os. Ce furent de très bons agriculteurs, mais les changements climatiques ont raison, même des meilleurs....
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Par damdom le 11 Novembre 2015 à 14:25
La visite de plusieurs sites ralentit notre descente vers la capitale.
-Le site de Sechin ( vers 1600 av.JC)
.un musée avec les restes d'une momie aux mains tatouées.
. un mur d'enceinte couvert de bas-reliefs de 4m violents, représentant des guerriers et
. même les lézards sont inquiétants !
Des murets sont en construction autour du site en prévision de El Niño...
- détour pour Playa el Huaro,
les familles se baignent, mais l'eau est bien froide. Nous profitons plutôt des oiseaux.
sternes, goëlands, huitriers-pies noirs et américains
-Forteresse de Paramanga
Nous aurions volontiers dormi au pied dans un cadre champêtre agréable, mais la police ,une fois de plus en décide autrement et nous conduit à 10 kms dormir dans un lotissement d'usine gardé. Nous n'avons plus qu'a revenir le lendemain....là, c'est le gardien qui n'a pas de monnaie, du coup on ne paie pas ! Visite gratuite, donc de ce qui serait un temple Chimu, datant de 1100 ap JC., repris ensuite par les Incas qui ont fait les étages supérieurs.
Cette année, en avril, 2 jeunes français sont venus survoler le site en ULM et ont laissé une photo au guide. On voit bien la forme d'un lama couché, tête levée vers le ciel, comme une supplique pour demander de l'eau.
Maquette vue ensuite au musée de Lima.
-La ciudadella sagrada de Caral
-La réserve de Lachay.
Ces deux derniers sites méritent chacun un article. A suivre.....
11 novembre 2015, pas d'armistice...nous sommes toujours en bataille pour trouver comment nous séparer de notre véhicule, mais il tient trop à nous.
La grève est terminée, nous attendons des visiteurs pour dimanche, mais nous n'y croyons pas fort...ils ont 2 enfants! Déjà pour 2, c'était juste et tu t'en souviens Béatrice pour 3 un peu limite.
Ici avant la vente, il faut une révision technique. Avant nous sommes dans un garage pour un bruit anormal.... encore des réparations en vue, est-ce bien utile? Cela rappelle le début du voyage avec la recherche du véhicule et du camper qui n'aboutissait pas.
Là ça commence franchement à devenir pesant. Nous devons faire au jour le jour sans projet.
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Par damdom le 11 Novembre 2015 à 13:46
Une nuit peu tranquille dans Huaraz, les taxis au Pérou ont encore plus le klaxon greffé dans la main qu'ailleurs! Ils parcourent les rues en hélant le client d'un sonore « Tu-tut », même la nuit.
Ça nous amuse ces décos de Noël perdues dans la verdure....
Nous achetons enfin les bandes réfléchissantes obligatoires pour décorer le véhicule et le rendre encore moins discret !
Pour quitter la cordillère blanche, nous devons traverser la cordillère noire. Dénudée et sombre, surtout par cette journée pluvieuse et grise, une route en lacets avec gravillons, coulées de boue et chute de pierres.... plus bas des vergers de pommes, puis des manguiers. En soirée nous arrivons dans une zone désertique un peu
lunaire par une route « normale ». Imaginez les pistes....
Retour au désert côtier et à la Panaméricaine.
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Par damdom le 4 Novembre 2015 à 20:17
Enfin arrivés à Santiago pour rencontrer le dernier acheteur potentiel. Là il nous dit que le véhicule n'est pas pour lui, mais pour un ami qui arrive fin décembre...ils réfléchissent! Nous attendons le résultat.
La télé et les journaux parlent de la grève des fonctionnaires du service du Registre civil qui se prolonge pour une durée indéterminée avec les dossiers qui s'accumulent et seront à gérer ensuite. Pas de bol, c'est le service auquel nous devons nous adresser pour obtenir les papiers nécessaires à l'enregistrement de la vente chez un notaire...
QUAND ON A LA POISSE!
Du coup nous aussi nous réfléchissons. Devrons-nous quitter le Chili pour tenter de résoudre le problème? Où, comment?
Cela rajouterait des kms au véhicule, et des jours de voyage.Et là Damien commence à s'impatienter et n'aime pas les voies sans issues! A nous d'en trouver une.
L'un d'entre vous viendrait-il prendre le relais? Pensez-y!
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